Grands, puissants, enracinés dans la terre comme des chênes noirs, les orques sont des humanoïdes à la peau brune ou vert foncé, à la carrure impressionnante et aux visages marqués par les vents de la guerre ou les cendres du foyer. Ils ont une mémoire collective profondément ancrée dans les récits chantés, les tatouages rituels et la communion tribale.
Souvent perçus comme des barbares par les ignorants, les orques possèdent une culture riche, fondée sur la force de l’esprit autant que celle du corps, sur le respect de la terre, des anciens, et des serments. Leur lien au monde est viscéral, brûlant, sacré.
Mais tous les orques n’ont pas choisi le même chemin. Certains vivent encore dans les vents hurlants et les cendres des Landes de sang ; d’autres ont trouvé une forme de paix dans la foi d’Épicure.
Dans le royaume d’Épicure, les orques ont été accueillis non comme des conquérants, mais comme des frères blessés. La foi de Kaël a su tendre la main plutôt que lever l’épée, et nombre d’orques, las de la guerre, ont accepté cette paix offerte.
Ils vivent désormais dans les zones frontalières, les forêts profondes ou les terres agricoles, mêlant leur culture tribale à celle des communautés pieuses. Certains sont devenus moines-guerriers, d’autres protecteurs de villages, ou encore conteurs rituels dans les temples.
Ils ont su transformer la rage ancienne en feu intérieur, leur discipline en compassion vigilante. Mais ils ne sont pas oubliés par leurs instincts : même pacifiés, les orques d’Épicure savent quand rugir.
Dans les Landes, les orques sont les survivants d’un monde en guerre perpétuelle. Ils vivent en tribus nomades, unies par des liens de sang, de défi et de rites guerriers. Leur culture est fondée sur l’épreuve, l’honneur et la domination du faible par le fort, mais cette force ne se résume pas à la brutalité. Elle inclut le courage, la sagesse du conseil, la patience de la chasse, l’endurance de l’hiver.
Ils vénèrent des esprits anciens ,bêtes, tempêtes, flammes et os, et les plus puissants de leurs chamans marchent entre les mondes. Le chef de guerre est toujours un meneur reconnu par la meute, mais le Conseil des Mères veille à l’équilibre du clan.
Ils sont farouches, violents parfois, mais pas cruels. Ils vivent pour un lendemain plus digne, même si celui-ci doit passer par les cendres.
Les orques sont porteurs d’un feu ancien, d’une mémoire enfouie et d’un avenir incertain. Leur place dans le monde n’est pas encore écrite, mais leur marche y est déjà lourde de sens. Qu’ils viennent des tempêtes ou des cloches, ils se lèvent pour choisir leur propre voie, rugissante, digne et libre.