Les gobelins sont une énigme vivante. Nés avec le don inné de la magie, ils sont à la fois vénérés, redoutés, moqués ou étudiés selon le royaume où ils vivent. Chaque gobelin vient au monde marqué par l’un des Trois Dons, le Don sauvage (chamanique), le Don sacré (divin), ou le Don de la toile (arcanique), et ce don colore son esprit et sa vision du monde.
Leur apparence varie : petits, vifs, aux traits anguleux et aux yeux brillants, ils semblent toujours sur le fil entre le génie et la folie. Leur manière de parler, de penser, de créer, défie souvent la logique humaine… mais les plus sages apprennent vite à les écouter.
Longtemps méprisés ou réduits à l’état de curiosité, les gobelins ont fini par trouver deux royaumes où leur don est reconnu, parfois exploité, souvent encadré, mais rarement nié.
Dans le royaume d’Épicure, les gobelins sont vus comme des miracles vivants, des âmes marginales mais porteuses d’un lien sacré avec les forces invisibles. Leur magie y est perçue comme un don divin, et bien que certains se méfient de leurs origines chaotiques, la foi de Kaël enseigne qu’aucune naissance n’est une erreur.
Éduqués dans des monastères, des sanctuaires naturels ou des communautés rurales, les jeunes gobelins apprennent à canaliser leur don avec douceur et intention. Le clergé les guide, mais ne les contraint pas : chaque gobelin est encouragé à suivre la voie de son Don.
Les plus mystiques deviennent des oracles itinérants, des guérisseurs communautaires ou des conseillers des seigneurs pieux. Leur parole est parfois absconse, mais souvent pleine de vérités inattendues.
Ici, les gobelins ont dû gagner leur place à la sueur de leur front… et à la force de leur génie magique. Les nains, d’abord méfiants, ont appris à apprécier leur potentiel, surtout lorsqu’il sert à activer des forges runiques, comprendre des reliques perdues ou stabiliser des passages oubliés sous la roche.
Formés dans des ateliers mystico-techniques, les gobelins de l’Alliance mêlent leur magie à l’ingénierie, donnant naissance à d’étranges artefacts ou des sorts sculptés dans la pierre elle-même.
La tradition chamanique y est plus forte qu’ailleurs, car les souterrains anciens sont peuplés d’esprits farouches que seuls les gobelins savent amadouer. Les arcanistes gobelins, quant à eux, sont souvent vus comme de précieuses anomalies.
Chaque gobelin naît marqué par au moins un Don :
Le Don sauvage (Chamanique) : Ces gobelins sentent les rythmes du monde, parlent aux esprits, commandent aux bêtes, lisent dans les vents. Ils sont instables, intuitifs, et souvent solitaires.
Le Don sacré (Divin) : Ils entendent des voix, reçoivent des visions, canalisent des miracles. Certains disent qu’ils parlent aux dieux, d’autres à des entités plus anciennes. Ils sont souvent considérés comme fous… mais jamais à ignorer.
Le Don de la toile (Arcanique) : Ils manipulent la Toile instinctivement, sans apprentissage formel. Leur magie est souvent déformée, surprenante, mais puissante. Ce sont des créateurs de sorts impossibles.
Les gobelins ne sont pas là pour dominer. Ils sont là pour déranger les certitudes, ouvrir les portes qu’on croyait fermées, et offrir des réponses que personne n’avait osé poser. Leur magie n’est ni propre ni sage, mais elle est vivante, et elle ne demande pas la permission.