Les demi-sang sont nés des unions improbables — ou interdites — entre les humains et une autre race : elfes, nains ou orques. Ils sont le fruit de l’amour, du hasard, de la guerre ou de la nécessité. Et dans un monde où les lignées sont sacrées, où les traditions pèsent comme des chaînes, leur existence dérange.
Ni pleinement humains, ni tout à fait autre, les demi-sang vivent dans les interstices. Leur sang mêlé les rend uniques, mais aussi suspects. Trop souvent, ils héritent du rejet des deux peuples dont ils sont issus. Pourtant, ces enfants bâtards du monde ancien portent en eux une puissance rare : celle de l’équilibre, du lien, de la résilience.
Dans le royaume d’Épicure :
Ils sont enfin vus comme des âmes complètes, sans hiérarchie de naissance. La foi de Kaël enseigne que chaque être est né pour une raison, et les demi-sang sont accueillis dans les communautés comme n’importe quel autre. Beaucoup y trouvent refuge, métier et dignité.
Dans l’empire Grégorien :
Les demi-sang sont vus comme des aberrations, parfois tolérés comme esclaves ou mercenaires exotiques, mais jamais reconnus dans les sphères du pouvoir. Leur existence est ignorée ou camouflée dans les grandes familles.
Dans la théocratie d’Élion :
Leur simple présence est perçue comme une hérésie, un affront à l’ordre divin. Ils sont souvent traqués, bannis ou « purifiés » dans des rites brutaux. Rares sont ceux qui survivent à leur propre naissance.
Dans les Landes de sang :
Ils sont vus comme faibles ou impurs. Certains clans les tolèrent s’ils font leurs preuves par la force, mais la méfiance demeure constante. Ils doivent redoubler de violence ou de loyauté pour exister.
Dans l’Alliance sous les montagnes :
Les demi-sang nains sont regardés avec suspicion, mais parfois intégrés comme artisans ou soldats. Le respect se gagne dans la durée, au prix d’un effort constant pour faire oublier leur ascendance « diluée »
Être un demi-sang, c’est naviguer entre les mondes sans jamais vraiment appartenir. C’est devoir se justifier, s’adapter, se battre pour un nom, une place, une voix. Mais c’est aussi hériter de deux forces, de deux mémoires, et parfois, d’une lucidité crue sur les folies du monde.